Milena Moriani (1934-2018) vit et travaille
en Toscane. Très jeune elle a été initiée à la
peinture à Livourne, dans l'entourage de Giovanni March
et de Renato Natali qui l'ont stimulée et encouragée.
Elle a présenté pour la première fois
son travail au public en 1952 et gagné le premier prix
dans un concours où étaient représentées
toutes les écoles de la province de Livourne. Après
ce premier succès elle a obtenu de très nombreux
prix et témoignagesde reconnaissance , jusq'en 1966quand
elle décide de s'abstenir déésormais de
toute participation à des prix et concours. La liste
de ses expositions, collectives d'abord puis personelles, en
Italie et ailleurs en Europe, comme sur e continent américain,
de 1956à aujourd'hui, nécessiterait plusieurs
pages et aurait beaucoup moins d'intérèt que
la contmplation des oeuvres qu'elle a bien voulu me confier
depuis 1990 et le premier jour de l'ouverture de la galerie,
jusqu'à aujourd'hui pour sa troisième exposition
personelle à Dinan où son travail est montré en
permanence.
C'est en
effet à cause de (ou gràce à?) la peinture
de Milena que j'ai ouvert la galerie.
Je l'ai déjà maintes fois dit et écrit, mais je ne vois
pas de raison pour ne pas le répéter puisque ce fut le début
d'une aventure qui maintenant 10 ans. C'est en 1988, dans une rue de Paris,
que j'ai vu l'affiche de son exposition "Poudre de Versailles" dont
le thème lui avait été suggéré par la
commémoration à venir du bicentenaire de la révolution
française et où, commel'eécrivait Carlo Madrignani, "l'artiste
a dévolu un regard tendre et ironique à ce monde en perruque à l'istant
où il va étré empré par la vague de l'histoire".
Ce fut, pour moi, le choc, un découverte, avec le besoin immédiat
d'acquérir une toile. Je rencontrais enfin le peintre (la peinture)
que, depuis plusieurs années, je cherchais sans le savoir. En quelques
mois j'achetais tris tableaux, de formats divers, mais toujours grands. Ensuite
je décidais d'ouvrir la galerie. J'achetais aussi une oeuvre sur papier
d'autant plus forte que sur les "papiers" de Milena tout est tres
rapidement, sinon brutalement, exposé, sans fard ni artifice. Alors
que sur la toile les contraintes du support, du médium, de la composition,
du grand format, la pudeur du peitre aussi, peuvent parfois jeter sur le
sujiet comme un masque, peut-étre méme un leurre, qu'il faut
savoir voir, lire, décrypter, òter méme, pour parvenir
au fond du sujet et de la reflexion de l'artiste.
Mariée,
Milena Moriani a toujours donné la priorité à la
famiglia, a ses enfants d'abord puis, aujourd'hui, a ses petits-enfantes.
De quoi perturber une "carrière", qui chez
d'autres artistes de son talent aurait probabilment été soigneusement "programmée".
De toute façon ce n'était pas son genre. C'est
ainsi qu'elle se refuse à refaire les tableaux qui ont
plu et qui se sont bien vendus. La recherche est permanente.
Cela n'empèche nullement son oeuvre d'avoir sa cohérence
où dominent la sincérité et la force des
convictions, ce qui n'xclut pas le doute et l'inquiétude,
les interrogations sur l'Homme et sur le monde qui forment
assurément le fond de sa réflexion. P. Poichet
Milena
Moriani et la succulence de couleur Milena
Moriani, née à Génes, en 1934, a toujours
vécu cependant en Toscane, où, à présent,
elle travaille.
Realiste poètique, elle, a comme le soulignait en 1977 Stéphane
Rey: "un tempérament ardent, attaché par mille fibres traditionnelles à la
thematique figurative, mais dévoré du besoin de recherche d'une
expression dégagée de toute routine".
Milena Moriani a toujours autant de véhémence dans la couleur.
De hautes gammes de bleus multiples et de rouges nous permettent de realiser
combien elle est sensibilisées par une palette heureuse et appétissante.
La composition franche, littéralement en bouquets humains, nous permet
de découvrir un caractère pictural qui ne renonce pas aux plaisir
des... déjeuners sur l'herbe et prolonge, en quelque sorte, l'impressionisme. Alain
Viray (La Dernière heure)
Bien
que la recherche fasse partie intégrante de l'oeuvre picturale
de Milena Moriani, c'est la résonnance humaine de celle-ci
qui frappe en premier lieu.
Ses toiles et dessins structurés par une personnalité évidente
et soutenus par une écriture sensible, parlent un langage universel.
Milena Moriani a exposé, seule ou en groupe, en Italie : Pise, Florence,
Rome, Milan ... en Israel, aux USA, en France et en Belgique.
Ont contriué à la faire connaitre: D. Carlesi, S. Carlesi, E.
Carli, P. Caso, A. Kietzmann, C. Madrignani, N. Micieli, S. Rey, P.C. Santini,
A. Trombadori, A. Viray... Tamara
Pfeiffer
Milena
Moriani : un art baroque Milena
Moriani a une corbeille chargée d'oiseaux, de jardins,
de cadeaux, de miroirs, de papiers multicolores, de paillons,
de chats, de poissons... - c'est le trésor d'une ame exaltée.
Elle voit bien le monde à sa façon, un peu comme si elle le redécouvrait
chaque fois, gràce an kaléidoscope : elle procéde par
accumulations passionnees de formes et de couleurs... Paul Caso
La
personnalité de cette artiste italienne, venue en nos
murs, saute aux yeux . Il s'agit là d'un temperament ardent,
attaché par mille fibres traditionnelles à la thematique
figurative , mais dévoré du besoin de recherche
et soucieuse d'une expression dégagée de toute
routine.
On aimera ses peintures où se melent le réel et l'imaginaire,
cette vie chaleureuse tapie dans les replis d'un dessin qui tend à se
concentrer, à ramasser en un meme lieu et un méme instant, les
personnages, les objets, leur passé et le présent cette espèce
de "compression" n'est pas un aboutissement, mais au contraire un
point de départ. Stephane Rey